Vous avez la possibilité de renoncer à une succession en faveur de votre enfant, mais les règles varient entre les biens intégrés dans la succession et ceux qui en sont exclus, comme l’assurance-vie.
Renonciation à la succession : un saut de génération
Dans le cadre d’une succession, il est tout à fait possible de se désister au profit de son enfant. Cette démarche, également connue sous le nom de "saut de génération", requiert que vous déposiez un document de renonciation au greffe du tribunal judiciaire du lieu de la succession, en utilisant le formulaire Cerfa n°15828*05. Cette formalité peut être réalisée en ligne ou directement chez un notaire.
Implications de l'assurance-vie sur la succession
En ce qui concerne l’assurance-vie, la situation est plus complexe. Dans le cas où la mère, en tant que bénéficiaire, souhaite se désister au profit de son enfant, il est essentiel que le contrat d'assurance-vie stipule explicitement : "ma fille, et à défaut, ses héritiers". En l’absence de cette mention, le capital de l'assurance-vie sera inclus dans la succession, ce qui peut avoir des conséquences fiscales significatives.
Comprendre les abattements fiscaux
Les sommes versées sur l’assurance-vie avant l’âge de 70 ans de la défunte bénéficient d’un abattement de 152 500 euros par bénéficiaire. En revanche, si le capital est intégré à la succession, l’abattement est réduit à 100 000 euros pour l’ensemble de la succession. Cela inclut également les livrets d'épargne, ce qui souligne l'importance d'une bonne planification successorale.
Il est donc capital d’anticiper ces aspects afin d’optimiser les droits des héritiers et de tirer profit des différentes exonérations fiscales disponibles.







