À partir du 1er novembre 2023, un changement significatif pourrait affecter les retraites complémentaires des salariés. Le malus de 10% appliqué pendant trois ans aux assurés qui partent à l'âge légal pourrait être supprimé, en réponse aux évolutions récentes des conditions de travail et de retraite.
Un malus qui ne répond plus aux besoins actuels
Le malus, instauré en 2019, a été conçu pour inciter les travailleurs à prolonger leur activité professionnelle. Cependant, avec la récente réforme des retraites, qui impose un recul de l'âge de départ en retraite et une augmentation de la durée de cotisation, cette mesure apparaît aujourd'hui comme une sanction injuste. Un rapport de la DREESS a révélé que seulement 9% des nouveaux retraités ont choisi de retarder leur départ pour éviter cette décote, soulignant l'inefficacité de cette incitation.
Une situation financière stable
La santé financière de l'Agirc-Arrco, qui a conclu l'année 2022 avec un excédent de 68 milliards d'euros, joue également un rôle crucial dans cette éventuelle suppression. Les partenaires sociaux, réunis pour discuter de cette question, semblent convenir que les nouveaux retraités, déjà soumis à davantage de contraintes, ne devraient pas subir cette minoration.
Conséquences pour les retraités actuels
Les discussions à venir aborderont également la situation des retraités concernés par le malus. Pour ceux qui ont liquidé leur retraite récemment, il est prévu que la décision de supprimer le malus soit rétroactive, ce qui signifierait la réattribution des montants diminués. Le sujet de la revalorisation des retraites, attendue le 1er novembre, sera également à l'ordre du jour des partenaires sociaux.







